Chambre verte (La), François Truffaut, 1978

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Bande annonce

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Mots clés
François Truffaut, Nathalie Baye, Henry James, drame, adaptation littéraire
chambre, chapelle funéraire, retraite, mausolée

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Résumé

(d’après cinegraphe.fr)

Le personnage de Julien Davenne, dans La Chambre verte, film de François Truffaut sorti en 1978, fait du souvenir des morts une lutte contre le caractère éphémère et passager de la vie elle-même.
Le film met en scène un homme obsédé par les morts qui refuse l’oubli, quelques années après la Première Guerre mondiale. Davenne, ancien soldat des tranchées, interprété par Truffaut lui-même, veut aimer ses morts comme on aime les vivants. Sa femme est décédée peu de temps après leur mariage. Il consacre alors la plus grande partie de son temps à son souvenir, dans la mystérieuse chambre verte, où il conserve des objets lui ayant appartenu et des photographies qui la représentent, faisant d’elle un fantôme.

Cette obsession au caractère assez morbide va plus loin : Davenne souhaite que ses morts aient un endroit où ils pourraient vivre pour toujours. Il décide alors de faire d’une ancienne chapelle le lieu du culte de ces fantômes. Tous ceux qu’il a connus sont réunis, leurs portraits sont au mur et leur souvenir est rappelé par d’innombrables flammes qui célèbrent la vie à travers la mort. Davenne ne vit plus que pour eux et est incapable de reconnaître la vie lorsqu’elle se présente et s’offre à lui, comme le suggère le personnage interprétée par Nathalie Baye, Cécilia, qui finit par tomber amoureuse de lui.

La couleur de la chambre n’est pas le fruit du hasard. Si Truffaut a largement été influencé par la littérature de James, il l’a aussi été par le cinéma d’Alfred Hitchcock, chez qui le thème du fantôme et du souvenir d’un personnage disparu est fortement présent, notamment dans Rebecca et Sueurs froides. Le spectateur ne sait pas très bien dans quelles conditions la femme de Davenne est morte. Il ne sait d’elle que ce que le souvenir du héros laisse transparaître et tout ce qu’il conserve d’elle dans cette chambre austère et froide, qui sous certains aspects rappelle la chambre de Rebecca. Dans les deux films, la pièce devient un mausolée où les objets ayant appartenu à la morte sont conservés et exposés comme des pièces de musée.

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Extrait du film

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