Interdit aux chiens et aux Italiens, Alain Ughetto, 2023

_

Bande annonce

_

Mots clés
Alain Ughetto, film d’animation, documentaire, immigration
tunnel, route, maçonnerie, BTP, grand travaux, exploitation agricole

_

Résumé

(d’après le dossier de presse)

Le film est conçu comme un dialogue fictif avec Cesira,
la grand-mère décédée du réalisateur, à qui ce dernier
demande tout ce qu’il aurait aimé savoir, un témoignage
du vécu de ces générations de migrants italiens et un
hommage à leur courage. Avec poésie, le film confère
à ce récit personnel une dimension universelle. C’est
la “mémoire nostalgique” qui relie dans cette oeuvre
les éléments qui en émergent, du foyer originel, petite
exploitation agricole à l’ombre du Mont Viso, aux multiples
ancrages familiaux éparpillés en Ubaye, dans le Valais,
la vallée du Rhône, l’Ariège et la Drôme. Le récit se
nourrit des souvenirs de l’aïeul et de traces du passé,
photographies ou correspondances. Au cours de cette
expérience migratoire, la famille Ughetto a improvisé un
nouveau foyer dont la mémoire est le ciment.

En retraçant les grandes étapes du parcours de Luigi, de Cesira et de leurs descendants, le film propose une lecture incarnée de l’immigration italienne. À l’échelle du monde alpin et rhodanien, celui-ci interroge l’articulation entre logiques territoriales et nationales.
Le titre du film, Interdit aux chiens et aux Italiens, interpelle le
spectateur. Celui-ci renvoie métaphoriquement à l’italophobie
– littéralement « crainte de l’Italien » – présente au sein de la société française au cours des années 1875-1914, dans un
contexte de montée des nationalismes européens, de tensions
diplomatiques récurrentes entre la France et l’Italie et de crise
sur le marché du travail hexagonal.

Dans cette histoire de transmission entre un grand-père, un père et un fils, le travail manuel est au cœur de la narration. D’ailleurs, le premier titre de Interdit aux chiens et aux italiens était Mano d’opera («main d’œuvre») en français : Luigi, le grand père, construisait des routes, des ponts, des barrages. Vincent, le père, bâtissait ses maisons les unes après les autres et faisait surgir comme par magie des oiseaux sculptés dans la croûte du Babybel. Quant à Alain, il a résisté à la pression familiale qui le voyait réussir une carrière de fonctionnaire aux PTT pour manier la pâte à modeler et animer ses personnages.

_

Interview d’Alain Ughetto

Consulter une autre fiche tirée au hasard

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *