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Bande annonce
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Mots clés |
Miloš Forman, John Savage, Treat Williams, Beverly D’Angelo, drame musical, New York |
base militaire, campement, parc, jardin, Central Park, mégapole, |
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Résumé
(d’après sens critique)
Il est possible d’affirmer que la réussite de Hair tient à trois facteurs : le premier est musical, le deuxième chronologique, et le dernier est la personnalité de son réalisateur.
Musicalement, la partition qui accompagne le film est magnifique. Signée James Rado et Gerome Ragni pour les paroles, et Galt McDermot pour la musique, elle parvient idéalement à retranscrire l’époque hippie. Affranchissement des contraintes sociales, liberté sexuelle, expérimentations de substances psychotropes, opposition à la guerre, les sujets traités dans les chansons reflètent bien l’utopie « flower power », mais sait aussi en montrer les limites : bad trip, refus d’assumer ses responsabilités, immaturité…
L’évocation de l’époque hippie à la fin des années soixante-dix arrive avec une indéniable nostalgie, mais une nostalgie qui n’est jamais naïve. Bien entendu, le Vietnam est là, planant au-dessus des personnages. Bien entendu, la drogue comme moyen de fuite ne fait pas disparaître les problèmes de la société. Oui, il y a une forme d’égoïsme libertaire dans cette philosophie. Mais c’était aussi une époque d’insouciance, et cette naïveté a quelque chose de reposant par rapport au monde sombre du chômage et de la dépression économique qui est apparu.
Dans Hair, on retrouve les qualités habituelles de Milos Forman : rythme impeccable, forte tension dramatique qui côtoie de belles scènes humoristiques, personnages marquants et complexes, réalisation discrète mais terriblement efficace…
Et surtout Hair s’inscrit pleinement dans la thématique principale de l’œuvre de Forman. Le réalisateur d’origine tchèque a passé sa carrière à décrire des personnes qui sont marginalisées socialement (volontairement ou non), des personnages qui ne peuvent ou ne veulent s’adapter aux règles sociales de leur temps.
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Extrait du film